Ceux que l'on appelle les "apatrides" sont des personnes qui ne sont enregistrées officiellement comme citoyens dans aucune commune du pays. Ils sont généralement condamnés à une vie de vagabondage. Les raisons pour lesquelles ils ont perdu leur droit d'appartenir à une commune peuvent être multiples: ils ne s'occupent pas de leurs enfants, vivent 'dans le péché' (c'est-à-dire avec un partenaire avec lequel ils ne sont pas mariés), ont déserté ou sont frappés d'ostracismes pour des raisons politiques ou religieuses. Par exemple les Huser, anciens bourgeois de Zurich, se convertirent au Catholicisme et de ce fait, perdirent leur droit de bourgeoisie et entrèrent dans la communauté des gens du voyage. En 1850, une loi sur les apatrides vise à combattre le vagabondage et à donner des droits de citoyenneté à tous. Avant son entrée en vigueur, beaucoup de communes tentent par tous les moyens d'expulser leurs apatrides afin d'éviter d'avoir à leur accorder assistance – comme le prévoit la nouvelle loi. (L'idée de la loi est en effet d'empêcher que des personnes dans le besoin vivant dans une certaine commune n'aillent mendier dans une autre commune). Tous les Yéniches furent enregistré en tant qu’apatrides.